Les PME-PMI peuvent trouver des solutions relativement faciles pour réduire les coûts de leurs voyages d’affaires.
L’effet Low Cost
Ces dernières années, le secteur aérien a été le théâtre d’une des plus profondes mutations des habitudes de voyage des PME-PMI. L’essor des compagnies low cost sur le marché européen a rapidement conquis cette clientèle plus souple et souvent en quête d’opportunités tarifaires. Les PME-PMI, d’une manière générale, sont très attentives au contrôle des coûts et profitent généralement pleinement des opportunités tarifaires des compagnies « low cost ».
Pour autant, les compagnies traditionnelles ne sont pas mises hors-jeu et résistent face à l’intérêt des PME pour les vols à bas coûts. Air France, par exemple, appuie son offre sur le programme de fidélisation Bluebiz, dédié aux petites structures dépourvues de contrats négociés. Parmi les avantages de Blue- Biz, les entreprises peuvent cumuler des Blue Credits – l’équivalent des miles pour le commun des voyageurs – convertibles en billets primes et en réductions sur les cartes d’abonnement.
Dans le sillage des compagnies low cost, le chant des sirènes du “best buy” résonne aussi dans d’autres secteurs. Ainsi, dans l’hôtellerie, la montée en puissance de nouvelles alternatives pourrait bien changer la donne. Le spécialiste de l’hébergement chez l’habitant Airbnb revendique déjà plus de 10 % de voyageurs d’affaires. Ou encore la plateforme Magic Stay a pris le relais sur le marché français en ciblant d’emblée le marché corporate, et plus particulièrement le segment PME-PMI.
Être son propre Travel Manager
Ces nouvelles offres façonnent de nouveaux comportements. Avec l’avènement de la réservation en ligne, la gestion des déplacements professionnels apparaît plus décentralisée que jamais. Le voyageur d’affaires, équipé de son smartphone, peut devenir son propre travel manager, a fortiori dans des structures plus petites où les politiques voyages sont moins formalisées. La démocratisation des voyages de tourisme et l’arrivée des offres sur internet ont transformé la relation du voyageur d’affaires au voyage d’affaires, constate l’Association des Travel Manager.
Face à ces évolutions, quelle place reste-t-il aux acteurs traditionnels du marché, et notamment aux agences de voyages d’affaires ? L’agence de voyages semble avoir conservé tout son sens sur le segment PME-PMI pour des raisons pratiques, de coût ou de sécurité. Faire confiance à une agence se traduit donc par des économies d’échelle, mais aussi, tout simplement, par un gain de temps et d’énergie.